Et c'était une belle claque pour les critiques omniscientes francophones et anglophones (ces derniers ont pratiquement ignoré le film à sa sortie). Je suis d'accord que d'un point de vue cinématographique ce n'est pas un chef-d'œuvre. Mais la vision du "Concert" nous laisse avec un sentiment de légèreté et de confiance dans la vie qui mériteraient de nous administrer un film comme celui-ci chaque semaine.
À partir des contrastes tragiques et comiques de la Moscou d'aujourd'hui, un chef d'orchestre, un grand, est déterminé à se venger des humiliations imposées par le régime communiste. À la douleur et aux cicatrices de l'oppression, le réalisateur oppose l'extravagance et le ridicule. La relation avec l'administration du théâtre du Châtelet à Paris, où doit jouer le "faux" orchestre Bolchoï, est, au mieux, caricaturale. Mais de la dérision et de la grossièreté émergent progressivement « l'harmonie suprême », incarnée par la relation entre le violon et l'orchestre du concert de Tchaïkovski. Harmonie entre différentes cultures. Mais surtout - et il me semble l'aspect génial du film - harmonie totale entre le premier violon et le chef d'orchestre, entre passé et présent, entre homme et femme.
À part le dialogue en situation de ciné-club, le film se prête à initier les jeunes à la musique classique.
Dès 14 ans.