La Colline aux Coquelicots [2011 - 92']

[ Kokuriko-Zaka Kara ]
L'histoire se déroule à Yokohama, au Japon, en 1963. Umi est une étudiante très intelligente, qui se plie en quatre dans la maison-pension familiale. La mère est médecin, voyageant souvent pour le travail, tandis que le père, marin, est décédé pendant la guerre de Corée. C'est par fidélité à son père qu'Umi hisse chaque jour des drapeaux du code nautique devant la maison. Il répond régulièrement aux salutations Shun, un étudiant qui vient en ville sur un remorqueur qui traverse la baie en contrebas. Les chemins des deux protagonistes se croisent lors de la lutte du collectif étudiant de leur lycée. Les étudiants se battent pour préserver un ancien bâtiment, où se trouvent divers clubs et la rédaction du journal étudiant, dont Shun est l'un des rédacteurs. Mais l'amitié entre les deux - pour laquelle Umi a de grandes attentes - est bouleversée par la découverte d'un ancien secret.
Si le "happy end" ne manque pas, le réalisateur nous y amène avec finesse et délicatesse. Les sentiments des adolescents sont analysés avec discrétion, et rendus grâce à des coups pinceau adroits. Le scénario mêle intelligemment l'histoire personnelle et l'histoire sociale (la vie et les luttes au lycée). Umi, malgré sa simplicité, est un bel exemple d'amour au féminin, qui s'exprime, entre autres, dans la fidélité et le dévouement.
La marque de génie du studio Ghibli est là, malgré les relations difficiles entre le réalisateur Goro Miyazaki et son légendaire père Hayaho Miyazaki, qui n'a pas bien facilité la carrière de son fils.
Se déroulant dans l'après-guerre, avec tout ce que ça a signifié pour le Japon, et conçue dans l'après-tsunami, c'est une histoire qui nous invite à retrousser nos manches pour faire place à un nouveau sentiment, sans perdre la nostalgie. (mymovies.it)
À partir de 13 ans.

comingsoon [it]  liberation [fr]  nytimes [en]